Tisser les liens entre la pratique du Yoga Tibétain d'auto-guérison et le dosha Vata/la saison d'automne
Je propose de tisser quelques liens entre cette pratique du Yoga Tibétain et ses bienfaits pour le vata/la saison d'automne (qui rime avec vata) :
- Tout d'abord, la respiration du vase "bumpachen" vise à une respiration abdominale et par la suite, une concentration de prana (énergie subtile) à cet endroit. L'abdomen étant le "siège" de vata, cette respiration aide à ramener vata chez lui/elle tout en le nourrissant par le prana qui vient remplir le "vase"/le siège. Le colon est nourri et les déséquilibres de celui-ci peuvent diminuer avec une pratique régulière.
– La rétention du souffle augmente la nutrition pranique de vata et crée de l'ancrage, centrage et stabilité dont vata (et presque tout le monde de nos jours) a besoin. Cela aide à ralentir le vata. La chaleur générée par la rétention est une qualité dont vata (de nature froide) a besoin. La rétention du souffle dans les postures fait diffuser le prana là où il ne peut pas/ne pouvait plus aller. Également, cette suspension du souffle dans le vase de votre bassin pousse le souffle/le prana dans les canaux subtils, créant davantage d'ouverture, de circulation pranique, davantage de clarté.
– La plupart des mouvements présentés (il y en a d'autres et ce que j'ai partagé n'était qu'un échantillon) se font dans une posture assise, ce qui crée de l'ancrage et de la stabilité et invite une présence dans la partie inférieure du corps (vata a tendance à être aérien, flottant et dispersé).
– Par le toucher des auto-massages, le vata revient à lui/elle-même. L'individu vata est très sensible et peut très vite être "sorti" de son corps/du ressenti. Les actions de l'auto-massage - tapotage, éffleurissage, pression sur les points de marma (acupression), frappage, etc. invitent l'élément TERRE (antidote à l'AIR et l'ESPACE) à s'ancrer dans le vata. Les points de marma (intérieur des jambes, plante du pied) sont spécifiques pour initier le prana à se diriger vers le bas. Lorsqu'on stimule ces points, on ouvre le méridien de la râte et du foie. Selon les traditions de guérison orientales, garder ouvert ce méridien qui descend l'intérieur des jambes (de l’aine à l'intérieur des chevilles) est très important pour la santé globale de la personne.
– Si vous prenez des plantes médicinales/remèdes ou compléments alimentaires, faire quelques répétitions du Bumpachen en tandem avec le "barattage" de l'abdomen, peut augmenter le pouvoir de et l'efficacité de l'action des plantes (par la diffusion pranique). Par ailleurs, cette rétention de respiration et le mouvement circulaire de l'abdomen est une panacée pour la constipation, les gaz et les ballonnements (tous typique de cette saison / le vata).
Je souligne que l'usage de cette pratique de Bumpachen n'est pas obligatoire, surtout si vous ne vous sentez pas à l'aise en l'utilisant. Dans un premier temps, il est judicieux de la pratiquer en dehors des postures. Une fois que vous êtes à l'aise dans la pratique, vous pouvez l'intégrer comme cela vous semble juste. Bien que le Bumpachen crée un peu de pression, cette respiration se fait sans forcer. Si vous vous sentez mal à l'aise, c'est le signe de ne pas le faire (ou de modifier la façon dont vous le faites). Les postures sont tout aussi efficaces si vous ne faites pas de Bumpachen.
Pour terminer, je partage par écrit le mantra de la paix et de la compassion universelles, chanté en fin de séance :
Om Mani Padme Hung